Séismes, tsunami, ouragans ou encore inondations. Les pertes économiques consécutives à des catastrophes naturelles ont atteint un niveau record l'an passé, à hauteur de 366 milliards de dollars (286 milliards d'euros), estime l'ONU dans sa dernière étude annuelle sur le sujet publiée mercredi 18 janvier.
En 2011, l'ONU a enregistré 302 catastrophes naturelles, qui ont provoqué la mort de 29 782 personnes, affecté quelque 260 millions d'êtres humains et infligé des coûts économiques records.
SÉISMES, INONDATIONS ET OURAGANS
Le séisme qui a frappé le Japon le 11 mars représente la plus grande part (210 milliards de dollars) des pertes économiques essuyées cette année. "Le grand tremblement de terre au Japon et le tsunami qui a suivi nous rappelle à tous que nous ne pouvons pas ignorer les leçons de l'histoire, a déclaré la directrice de la stratégie internationale de prévention des catastrophes des Nations unies (UNISDR), Margareta Wahlström. Les grandes villes situées sur des zones sismiques doivent prendre au sérieux la probabilité que les évènements se reproduisent."
Outre les tremblements de terre au Japon, mais aussi en Turquie et en Nouvelle-Zélande, d'importantes inondations en Thaïlande et en Australie ont alourdi la facture, de même que des ouragans aux Etats-Unis.
MAUVAISE PROTECTION
"Les désastres en 2011 ont montré que les pays développés ainsi que les pays à revenu moyen ne sont pas protégés contre les catastrophes dévastatrices", a fait valoir la directrice du Centre de recherche sur l'épidémiologie des désastres (CRED) de l'université de Louvain (Belgique), Debarati Guha-Sapir, qui a co-dirigé l'étude.
Les statistiques publiées par l'ONU sont semblables à celles du réassureur Swiss Re, qui a estimé que les dommages enregistrés en 2011 dans le monde avaient atteint 350 milliards de dollars, soit la deuxième année la plus coûteuse pour la profession, après 2005 — marquée par de nombreux ouragans.
Source: http://www.lemonde.fr