(CercleFinance.com) - Wall Street réduit un peu ses pertes (de -2,6% à -2,25% en moyenne) à la mi-séance mais cela demeure une correction sévère qui pourrait avoir d'importantes implications pour le court et le moyen terme si le scénario perdurait jusqu'à la clôture.

On peut parler d'une véritable douche froide sur les places boursières occidentales avec des replis moyens supérieurs à -2% (plus lourde correction depuis le 23 octobre dernier).

Le 'fait accompli' (largement anticipé) de la réélection de Barack Obama est acté et l'Amérique doit s'attaquer au plus vite à la problématique du 'fiscal cliff'... avec un Congrès qui demeure ouvertement hostile à la Maison Blanche.

A Paris, nous observons plus de 100Pts d'écart entre l'ouverture et la clôture, avec 2% de repli au final (clôture au plus bas du jour).

Les volumes ont nettement progressé sur le CAC40 (doublement à 3,7MdsE) avec l'enfoncement du seuil pivot des 3.445Pts (MM20) qui pourrait préfigurer une cassure des 3.400Pts.
Les scores sont relativement homogènes en Europe (-2,1% sur l'E-Stoxx50)avec -1,95% à Francfort, -2,25% à Madid et -2,5% à Milan.

La correction de Wall Street prend ce soir (après 2h40 de cotations) des proportions inattendues avec des indices qui pulvérisent des niveaux de rupture décisifs: le 'Dow et le 'S&P' enfoncent nettement les supports bien identifiés des 13.000 et des 1.400Pt), le Nasdaq (-2,5% à 19H)repasse sous les 2.950Pts.
A noter également le plongeon du pétrole (-4,5%) qui retrace son plancher de fin octobre inscrit à 84,75$.

Ceci conforte le sentiment de nombre de stratèges selon lesquels Wall Street avait été maintenu à des niveaux artificiellement élevés de façon à ne pas créer d'inquiétude chez les épargnants/électeurs.

Si l'incertitude sur le maintien de Ben Bernanke (jusqu'en 2014) est levée, l'Amérique se retrouve maintenant confrontée à l'obligation de résoudre ses problèmes budgétaires, alors que la majorité républicaine (avec à sa tête John Boehner) à la Chambre des Représentants semble plus jamais résolue à pourrir le second mandat du Président réélu.

Pour ne rien arranger aujourd'hui, la Commission européenne a révisé en forte baisse ses prévisions de croissance en 2012 (le PIB se contracterait de 0,3% dans l'UE et de 0,4% dans la zone euro en 2012) puis en 2013 où la croissance ne dépasserait pas 0,4% pour l'UE et de 0,1% pour la zone euro.

Mario Draghi reconnaissait pour sa part ce matin que la récession commence à affecter l'économie allemande (la production industrielle germanique a plongé de -1,8% en septembre).

Autre facteur d'incertitude, le gouvernement grec doit soumettre dans la soirée au vote des députés un nouveau programme d'austérité de 13,5 milliards d'euros afin que la Grèce perçoive la nouvelle tranche d'aide: l'écrasante majorité des économistes estiment que cela ne résoudra pas les problèmes du pays et qu'il faudra en passer par une restructuration de la dette détenue par les Etats et le BCE.

Malgré le repli du CAC40, Veolia Environnement et Alstom caracolaient en tête du classement, s'adjugeant respectivement 4,9% à huit euros et 1,6%, suite à l'annonce de leurs chiffres trimestriels.

BNP Paribas vient en 3ème position, avec un gain de 1,1% à 39,5E, après avoir fait état d'un résultat net en forte hausse par rapport au troisième trimestre 2011 qui avait été marqué par la crise de la dette souveraine.

A l'inverse, L'Oréal chutait de -2,8%, le géant des cosmétiques ayant annoncé un ralentissement de la croissance de ses ventes au troisième trimestre par rapport au premier semestre, ainsi que des perspectives ternes. Sanofi chutait de -3,2%, Total, Sté Générale et Vivendi de -2,9%, LVMH perdait -2,45%, AXA de -3,4% et ST-Micro fermait la marche avec -7%.

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source: bfmtv.com