«Fils de», l'attaquant de Monaco Valère Germain se fait un prénom sur le Rocher. Sous le regard avisé de son père, qui sera à Angers pour le choc du haut de tableau vendredi (18h45).
Il a le nom parfait pour une histoire de famille. Valère Germain, pensez donc, fils de Bruno, modèle de joueur de devoir toujours prêt pour le combat. Dans les traits fins, la bonne éducation perceptible, on voit forcément le père chez le fils, mais ce dernier a pris les devants en choisissant, lui, l'attaque. Pour le reste, l'ascendance est assumée, avec conviction : «Je ne pense pas qu'être "un fils de" soit plus difficile, ni que cela présente des avantages. Petit, à la rigueur, parce qu'on peut s'attendre à ce que le fils d'untel soit meilleur mais quand on arrive dans le monde pro, il n'y a plus de préjugés là-dessus. C'est à moi de prouver ce que je vaux. Le nom s'efface un peu, et je dois me faire un prénom.» A Monaco, où il a fait ses gammes depuis le centre de formation, Valère Germain peut passer un cap sous la baguette du grand Ranieri. 10 matches titulaire, 5 buts, 3 passes décisives : c'est bien parti.
L'an dernier déjà, Marco Simone avait fait confiance à ce joueur rapide et technique : «En fin de saison dernière, on avait eu une discussion avec les dirigeants qui m'avaient prévenu qu'avec les nouveaux arrivants, je risquais d'avoir moins de temps de jeu, mais que j'aurais ma chance. Je l'ai saisie après une bonne préparation estivale.» En attaque, le tandem Touré - Germain est donc parti cette saison sur les mêmes bases que la précédente (10 et 8 réalisations en 2011/2012). Contre Châteauroux la semaine dernière, Valère Germain, qui vise «12, 13 buts» pour cet exercice, a toutefois raté plusieurs occasions de refaire son retard : «Un petit manque de réussite... J'ai touché le poteau sur une action, puis ma tête a encore fini sur le poteau, et à la fin, j'étais surpris que le ballon vienne sur moi... Ce sera partie remise pour le prochain match, j'espère, contre Angers.»
Dans les tribunes du Stade-Jean Bouin, Bruno Germain ne ratera pas ça : «Il vient à Monaco tous les deux mois passer une semaine, explique Valère. Et à l'extérieur, il se déplace. Il sera là à Angers. Il m'appelle avant les matches pour me conseiller, et on débriefe après. C'est mon meilleur critique.» Et sans doute son meilleur conseiller, aussi, car un jour viendra où l'attaquant de Monaco, qui a prolongé cet été jusqu'en juin 2015, prendra son envol. Peut-être pour Marseille, où il est né, mais chut : «Si je peux faire ma carrière à Monaco, avec un beau projet, et qu'on devient un club-phare de Ligue 1, je le ferai avec plaisir. Après, Marseille reste Marseille.» Et puis, pourquoi pas voir plus loin, et un peu moins régler son pas sur le pas de son père : «Une carrière comme lui, plus un petit séjour à l'étranger deux-trois ans, ce serait parfait...»
Source: msn.com