De l'argent en lien avec la famille britannique, dont trois membres ont été tués près de Chevaline (Haute-Savoie), le 5 septembre dernier, a été saisi dans une banque suisse.
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Un compte dans une banque genevoise "lié à la famille" al-Hilli a été saisi par la justice suisse, révèle ce vendredi la Tribune de Genève sur son site internet. Saad al-Hilli, le père de famille anglais d'origine irakienne, tué il y a un mois avec sa femme, sa belle-mère, ainsi qu'un cycliste français, sur une route forestière de Haute-Savoie près de Chevaline, "serait passé à Genève peu avant le drame", affirme le journal.
Ce passage ainsi que les sommes saisies "seraient en lien avec le quadruple assassinat", écrit-il sans en dévoiler davantage. La Radio Télévision Suisse (RTS) précise de son côté que ce compte appartiendrait au père décédé de la victime et le montant saisi serait "bien inférieur" aux six millions de francs suisses (5 millions d'euros) évoqués dans la presse britannique. L'arme du crime ne serait pas non plus un pistolet Luger PO8 de fabrication suisse, comme mentionné par certains médias, affirme RTS.
La famille en héritage
Une source proche du dossier indiquait à Metro jeudi que la piste familiale retenait particulièrement l'attention des enquêteurs. Le frère de Saad al-Hilli, Zaid, avait été entendu à plusieurs reprises. "Il dément tout conflit avec Saad ce qui semble invraisemblable car il y a bien un problème d'héritage portant sur plusieurs millions", assurait cette source. "On essaye de reconstituer précisément ce que voulait le père des frères al-Hilli et ce n'est pas simple, nous avait alors expliqué le procureur d'Annecy, Eric Maillaud. On est bien obligé de creuser cette hypothèse pour essayer de savoir qui dans la famille pouvait avoir un intérêt à tuer l'un des deux frères ou les deux." Mais le procureur mettait en garde contre toute conclusion hâtive : "Pour autant, s'il y avait un conflit important entre les deux frères, est-ce vraiment une raison pour massacrer toute sa famille ? Et accessoirement rater les deux petites filles qui sont héritières ?"
Les deux jeunes rescapées, seules témoins directes du drame, sont toujours protégées par les services sociaux britanniques. L'aînée, âgée de 7 ans, grièvement blessée au moment des faits pourrait être réentendue prochainement. Lors de son audition en France, elle avait confié avoir vu "un seul méchant". Les juges d'instruction français devraient de leur côté demander des contre-expertises balistiques. Un appel à témoins va être lancé samedi.
Source: http://www.metrofrance.com