Des associations de lutte contre le racisme menacent de déposer plainte après la mise en ligne du mot-clé " UnBonJuif " sur Twitter, qui a suscité de nombreux propos antisémites.

L'amorce à des blagues antisémites véhiculées par le mot-clé ou hashtag "#UnBonJuif " sur Twitter suscite l'indignation d'associations qui, devant l'inaction du réseau social, menacent de poursuivre les auteurs de ces messages. Ce mot-clé a enflammé Twitter ce lundi, se classant, un temps, parmi les sujets les plus commentés du site. Aux blagues antisémites répondaient les réactions choquées de nombreux utilisateurs.
Dans le sillage de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), dimanche, le Mrap, SOS Racisme et le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) sont montées au créneau ce lundi. SOS Racisme a notamment assuré qu'elle "portera plainte contre les propriétaires des comptes Twitter à partir desquels ont été diffusés les propos antisémites", tandis que le Mrap affirme vouloir rencontrer les responsables du réseau social et " entend poursuivre tous les auteurs identifiables de ces tweets antisémites. "
Un mot-clé très repris
"Tout cela tombe sous le coup de la loi française, avec toutes les difficultés que l'on connaît pour retrouver les identités réelles des auteurs", a expliqué à l'AFP le président du Crif, Richard Prasquier, jugeant qu'"il y a une responsabilité propre grave de Twitter, quand il indique que ces tweets sont parmi les plus fréquentés".
L'amorce "UnBonJuif " est apparu le 10 octobre dernier, semble-t-il le même jour que d'autres amorces similaires utilisant un autre suffixe du type UnBonMusulman ou #UnBonChretien. Cependant, "il y a déjà plus de 1.600 personnes différentes qui se sont exprimées sur Twitter avec ce hashtag, certains publiant jusqu'à une dizaine de tweets depuis le 10 octobre", précisait ce lundi à l'agence Charlotte Lesage de la société d'analyse et de veille sur les réseaux sociaux Synthesio. Sur Twitter, le débat s'engageait dans le sillage des réactions des associations. Certains ironisant sur les possibles poursuites, d'autres qualifiant cela de " second degré ", d'autres encore soulignant la différence entre " liberté d'expression " et " racisme ordinaire".

Source: http://www.metrofrance.com