Les révélations en série sur un système élaboré de dopage au service de l'Américain nuisent énormément à son sport : Rabobank sponsor historique, a mis fin à un partenariat de près de 20 ans
Si la domination sportive de Lance Armstrong sur le cyclisme mondial a été écrasante pendant de longues années, sa douloureuse chute s’annonce dévastatrice pour son sport dans son ensemble. Mercredi, l'équipementier Nike et d'autres sponsors ont ainsi décidé de mettre fin à leur collaboration avec l’Américain, qui pourrait voir la quasi-totalité de son palmarès effacé d'ici la fin du mois si l'Union cycliste internationale (UCI) se range à l'avis de l'Usada, lundi.
Pire, le septuple vainqueur du Tour de France a dû quitter la présidence de sa fondation de lutte contre le cancer Livestrong.
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Vendredi, la blanque Rabobank a annoncé la fin de son engagement dans le monde du vélo où elle investissait depuis de longues années. "Nous ne sommes plus convaincus que le cyclisme professionnel international est en mesure de faire du cyclisme un sport propre et juste", a déclaré le directeur financier de la banque, Bert Bruggink.
Les coureurs de l'équipe, qui était parrainée depuis 1996 par Rabobank, continueront à rouler la saison prochaine mais sans le logo de la banque, a-t-il précisé, ajoutant que Rabobank allait "honorer les contrats", dont beaucoup seront encore valables pendant un an, via une fondation externe.
L'amnistie pour tous
Au-delà des conséquences sportives, c'est donc un coup de tonnerre qui frappe le monde du cyclisme, dont la bonne santé économique dépend des partenaires financiers. Alors qu'en Italie, le parquet de Padoue enquête sur un système complexe mis en place par le sulfureux docteur Michele Ferrari, suspendu à vie en juillet par l'Usada pour son rôle-clé dans le système de dopage d’Armstrong, la Fédération australienne continue, elle, à faire le ménage.
Deux jours après l'éviction de Matt White, ancien coéquipier de Lance Armstrong au sein de l'US Postal, de ses fonctions de responsable des courses sur route, le vice-président de la Fédération Stephen Hodge a démissionné après avoir lui aussi avoué s'être dopé lorsqu'il était coureur.
Devant ce grand déballage, le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA) John Fahey, a eu une idée lumineuse pour arranger les affaires du cyclisme. Il s'est déclaré "intéressé" par une réflexion sur une amnistie générale pour les sportifs coupables de dopage.
source: bfmtv.com