Les océans représentent 71% de la surface de la planète et pourtant ils souffrent plus que jamais.
Une bille bleue flottant dans l'espace, voilà ce que les spationautes voient de notre planète.
Les océans représentent 71 % de la surface du globe et sont depuis toujours indispensables au fonctionnement de la vie sur terre. Le grand bleu nous offre en effet plus de la moitié de l'oxygène que nous respirons. Il régule notre climat, nourrit près de 3,5 milliards de personnes, nous fournit médicaments et enzymes, énergies et emplois... Les énergies marines renouvelables représenteront en 2050 plus de 15% du mix énergétique européen.
C'est ainsi qu'après avoir passé plus de la moitié de ma vie sur les mers du globe, ma volonté est de montrer combien ces richesses sont aujourd'hui à la fois menacées et mal connues.
La surface de la lune à moins de secrets pour nous que la profondeur des océans.
Pourtant la France, en tant que deuxième puissance maritime mondiale, a un rôle important a jouer.
Le temps des discours culpabilisateurs et alarmistes est révolu. Nous devons encourager, enthousiasmer, innover, investir, donner du sens au progrès avec des ambitions fortes et un mouvement commun.
Aujourd'hui, j'ai le sentiment qu'une conscience politique et citoyenne s'éveille. La communauté internationale a envoyé un signal porteur d'espoir lors de la Conférence de Nagoya sur la biodiversité en 2010. Elle s'est notamment engagée à supprimer la surpêche d'ici 2020, mais aussi à multiplier par dix la surface des aires marines protégées, alors qu'elles ne représentent aujourd'hui que 1% des zones marines et côtières de notre planète ! Certes, ce chiffre est inférieur aux recommandations des scientifiques, et aux demandes de ceux qui luttent pour la préservation des océans. Mais chaque avancée est un signe positif.
En France, les océans ont eu droit à leur Grenelle. Par ailleurs, notre pays comptera dix parcs naturels marins d'ici 2013 contre deux, seulement, au début de l'année 2011.
Cette volonté d'agir, je la ressens également chez toutes celles et ceux qui viennent à ma rencontre lors de la tournée des plages que ma Fondation organise chaque été. Qu'ils vivent sur le littoral ou à des centaines de kilomètres de la mer, enfants et parents sont en demande, désireux de savoir comment agir eux aussi pour sauvegarder les océans. Les questions pleuvent : quels gestes appliquer pour choisir les bons poissons ? Que faire au quotidien pour mettre un terme au fléau des déchets marins qui viennent à 80 % des activités terrestres ? Le savoir progresse et nous sommes plus que jamais nombreux à être informés et sensibilisés aux périls qui menacent notre patrimoine maritime.
Toutefois, malgré ces avancées, nous sommes loin d'avoir relevé tous les défis qu'impose la préservation des océans ! Bien au contraire. Le plus dur reste à faire et les océans souffrent plus que jamais.
Voilà pourquoi mon combat est d'éduquer, de sensibiliser, d'inspirer l'envie au plus grand nombre d'en savoir plus, de s'engager, d'agir au quotidien pour assurer la sauvegarde de ce capital fabuleux, garant de la survie de l'humanité.
J'ai choisi de m'adresser principalement à la nouvelle génération, aux futurs décideurs, hommes politiques, chefs d'entreprise, consom'acteurs de demain.
J'aime leur curiosité, leur sincérité, leur farouche désir de sortir des sentiers battus.
Ensemble, nous pouvons inventer le monde de demain.
Nous avons devant nous l'incroyable challenge de construire une société à la fois plus respectueuse de notre environnement et dont le développement économique permettra une vie plus juste pour tous.
Source: http://www.planete-plus-intelligente.lemonde.fr