Le gouvernement du Niger juge très déséquilibré le partenariat avec Areva dans l'exploitation de l'uranium, et demande des retombées plus importantes, notamment pour la population.
En remettant en cause un partenariat jugé "très déséquilibré" avec Areva dans l'uranium, les autorités du Niger savent pouvoir compter sur une forte adhésion au sein de l'opinion mais se soucient surtout de la future mine géante d'Imouraren, dont le lancement a été reporté à fin 2014.
Niamey a mis jeudi la pression sur le groupe nucléaire français, son partenaire depuis plus de 40 ans: le gouvernement s'est indigné que le quatrième pays producteur d'uranium au monde ne tire de ce minerai que "5% des recettes du budget national" et a revendiqué des retombées plus importantes, via un "renforcement de sa participation à la gouvernance du secteur".
Dans ce pays parmi les plus pauvres du monde, qui subit cette année encore une crise alimentaire et redoute les effets des troubles au Mali voisin, le gouvernement du président Mahamadou Issoufou, élu en mars 2011, joue sur du velours en réclamant davantage de bénéfices pour la population. C'est "le fond du problème: alors que nous devons profiter au maximum de nos ressources, nous croulons sous la misère", déclare à l'AFP Nouhou Arzika, président du Mouvement citoyen, une ONG locale de défense des droits de l'Homme. Pour cette figure de la société civile, "une révision des conventions s'impose". "On ne tire rien de l'uranium. Areva prend tout et nous laisse avec des maladies, des eaux usées et des montagnes de résidus radioactifs", renchérit Naomi Binta Stansky, du Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire (Rotab).
Quant à l'opposition proche de Mamadou Tandja, l'ex-président (1999-2010) qui avait ferraillé avec Areva, elle dénonce
Source: http://fr.news.yahoo.com