Alors que la Conférence des Parties de la biodiversité se tenait il y a quelques jours à Hyderabad, de nouvelles initiatives voient le jour, pour protéger les espèces végétales et animales en Inde. Un grand nombre d'espèces d'oiseaux sont, actuellement menacées sur le territoire indien. Les causes de ces disparitions sont dues à la destruction de l'habitat et des sites de nidification, à l'exploitation commerciale des zones humides (qui a entraîné le déclin des cormorans, pélicans, des dards et d'autres oiseaux qui se nourrissent uniquement de poissons), et à l'utilisation massive d'insecticides qui touchent gravement les oiseaux granivores.
Ainsi, le déclin des vautours en Inde est directement lié à l'utilisation intensive d'un anti-douleur vétérinaire, le diclofénac, pour les troupeaux bovins dont les carcasses nourrissent les vautours. C'est 97% des vautours indiens qui ont disparu avant l'interdiction de ce médicament.
Pour pallier cette disparition en milieu naturel, un programme de reproduction en captivité et remise en liberté a été mis en place au Centre de Conservation de l'Assam. Créé en 2007 par une collaboration entre le service forestier de l'Assam et la Société d'Histoire Naturelle de Bombay, le centre héberge 25 spécimens de vautours à dos blanc et 22 individus à longs becs, deux espèces parmi les plus menacées. Ces oiseaux ont, pour la plupart, été capturés dans la nature au stade juvénile. Il leur aura fallu cinq ans pour atteindre l'âge adulte. Aujourd'hui, ce programme présente sa première réussite : une nichée de chacune des deux espèces de vautours a éclot. Nés il y a quatre mois, les oisillons sont maintenant en bonne santé. Cette naissance est particulièrement importante pour le vautour à long bec qui a quasiment disparu à l'état naturel, seuls 1000 individus survivent à l'état sauvage.
A terme, l'objectif du centre est d'accueillir 25 paires de chacune de ces deux espèces de vautours et de libérer jusqu'à une centaine de chaque espèce à l'état sauvage. La libération des premiers oiseaux pourrait commencer en 2016.
Source: http://www.notre-planete.info