Cette reconduction a été officialisée en marge des résultats trimestriels. Natixis vise 300 millions d'euros de réductions de coûts d'ici à la fin 2014.
BPCE a mis fin hier à plusieurs semaines de suspense. Le conseil de surveillance a décidé à l'unanimité de reconduire François Pérol à la présidence du directoire pour quatre années supplémentaires. Son mandat devait s'achever le 13 juillet prochain mais l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée cherchait à obtenir un renouvellement anticipé malgré l'hostilité des syndicats. Conforté dans sa stratégie, François Pérol a vanté hier soir la «solidité» du bénéfice net et de la structure financière. Le résultat net part du groupe hors réévaluation de la dette propre ressort à 726 millions d'euros au troisième trimestre pour un produit net bancaire de 5,31 milliards d'euros, tandis que la solvabilité a progressé de 40 points de base avec un ratio core tier one Bâle 2,5 de 10,5%.
La filiale Natixis a vu les revenus de ses métiers coeurs (banque de grande clientèle, épargne, services financiers spécialisés) progresser de 17% sur un an à 1,36 milliard d'euros (à change constant). Alors que son plan triennal «New Deal» doit s'achever à la fin de l'année, elle entend redoubler d'efforts en termes d'efficacité opérationnelle avec un objectif de 300 millions d'euros de réductions de coûts (achats, rationalisation du parc informatique et immobilier...) d'ici à la fin 2014. C'est l'activité de banque de grande clientèle qui sera concernée au premier chef (à hauteur de 55% de l'objectif global environ). Le directeur général de Natixis, Laurent Mignon, a précisé lors d'une conférence téléphonique que 95 millions d'euros de réductions de coûts devraient être déjà réalisées en 2012. «Nous avons des marges de manoeuvre qui sont encore considérables, nous pouvons optimiser nos processus industriels, dans tous nos métiers», a-t-il estimé.
Au troisième trimestre, la structure cotée a enregistré une chute de 59% de son résultat net part du groupe, à 142 millions d'euros, sous le poids d'éléments non opérationnels (156 millions d'euros au total), principalement de la réévaluation de la dette propre. Même si à ses yeux, l'environnement de marché s'est amélioré au cours du troisième trimestre, elle estime que, «sur le plan économique, la situation reste incertaine, notamment en Europe».
Source: http://www.agefi.fr