A domicile, Bordeaux sévit bien moins qu'à l'extérieur. Contre Lille (20h45), en match avancé de la 9e journée de L1, Francis Gillot fait de la victoire une priorité.
Que faisiez-vous le dimanche 19 août ? La France cuisait à petit feu sous la canicule ; les Musulmans fêtaient l'Aïd, Bill Clinton ses 66 ans, la Liga débutait et Federer remportait à Cincinnati son 76e tournoi. Mieux ? Les Girondins, eux, battaient Rennes 1 à 0. Un premier succès à Chaban-Delmas, qui est aussi le seul, et c'est pour cela qu'on s'en souvient. Certes, les Bordelais, avec Ajaccio, n'ont disputé que trois rencontres chez eux, contre cinq à l'extérieur. Mais ils ont concédé le nul face à Nice (1-1) et Ajaccio (2-2) et présentent tous les symptômes du "syndrome Chaban", récurrent depuis le départ de Laurent Blanc.
«Eh oui, ça fait vraiment loin, c'est clair, soupire Yoan Gouffran. Il faut essayer de changer ça parce que pour être dans les cinq premiers, il faut gagner des matches et que les nuls, ça ne fait pas avancer. Après Ajaccio, on a eu cette impression de retomber dans nos travers de l'année dernière, c'est-à-dire qu'on ne faisait pas les efforts, qu'on n'était pas concentrés pendant 93 ou 94 minutes. Le coach a remis les choses en place à Brest mais c'est à nous de prendre conscience qu'il faut arrêter de perdre des points bêtement.» Très énervé après l'égalisation ajaccienne, à la 90e+2, l'attaquant girondin est partagé car Bordeaux reste une équipe invaincue et a surtout tiré la langue à cause de la coupe d'Europe, qui avait mangé beaucoup d'énergie la semaine de ces points perdus. «Le positif, c'est qu'on ne perd pas», remarquait alors Nicolas Maurice-Belay, qui devrait apporter sa force de percussion contre Lille.
Plus efficaces loin de chez eux (deux victoires, trois nuls, premiers à égalité avec l'OM), les Girondins sont-ils victimes de leur image ? «J'ai souvent joué à trois derrière en déplacement, à quatre à domicile, explique Francis Gillot. A l'extérieur, on marche pas mal. Là, je vais revenir à quatre. Aujourd'hui, la victoire est une priorité, mais Lille est un gros morceau. On a plutôt intérêt à gagner si on veut rester sur une bonne impression...» Et conserver le luxe de pouvoir changer de système avec la même efficacité.
Source: msn.com