L'horizon se dégage pour la Grèce : le gouvernement d'Antonio Samaras est en passe d'obtenir deux ans supplémentaires par rapport au délai que la 'troïka' de ses bailleurs de fonds (Fonds monétaire international, Banque centrale européenne et Commission européenne) lui avait imposé pour redresser les comptes publics du pays. D'ici à la mi-novembre, l'accord devrait être entériné et Athènes devra ramener le déficit sous la barre des 3 % du produit intérieur brut (PIB) en 2016 et non plus dès 2014.
Avant qu'un gouvernement ne sorte des urnes en juin, Athènes a pris du retard dans la mise en oeuvre de ses plans d'économies. Le pays aura donc plus de temps pour réformer son marché du travail, son système de retraites et son secteur de l'énergie, et réaliser de nouvelles privatisations. Dans ce contexte, la troïka va débloquer une nouvelle tranche d'aides de 31,5 milliards d'euros d'ici à la fin novembre, à temps pour éviter le défaut du pays.
L'ensemble du dispositif fait encore l'objet de tractations complexes au sein de la coalition dirigée par M. Samaras, comme parmi les bailleurs de fonds. 'Il n'y a pas encore d'accord définitif entre la troïka et le gouvernement grec', a indiqué Jörg Asmussen, membre du directoire de la BCE, sur la chaîne allemande ARD, mercredi 24 octobre, alors que le quotidien Süddeutsche Zeitung affirmait que les négociations étaient bouclées.
L'accord devrait être finalisé d'ici à la prochaine réunion de l'Eurogroupe, le 12 novembre à Bruxelles. Les pays qui, comme l'Allemagne, sont soumis à un fort contrôle parlementaire, devront consulter leur Parlement avant de donner leur feu vert au nouveau 'protocole d'accord' en cours de finalisation. Une question demeure extrêmement sensible : celle du financement des besoins supplémentaires du pays. Entre 15 à 18 milliards d'euros restent à trouver. 'Si on accorde un délai de deux ans
source: yahoo.fr/lemonde.fr