MASTER BUSINESS 2.0
MASTER BUSINESS 2.0
>Votre nouveau réseau social B to C qui vous apporte "un clic sur l'avenir"!
MASTER BUSINESS 2.0
MASTER BUSINESS 2.0
>Votre nouveau réseau social B to C qui vous apporte "un clic sur l'avenir"!
MASTER BUSINESS 2.0
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

MASTER BUSINESS 2.0

Votre Nouveau Réseau Social Business B to C
 
AccueilPortailDernières imagesS'enregistrerConnexion
Accueil
La soif européenne d'agrocarburants monopolise les terres agricoles et attise la flambée des prix Master25
Soirée MASTER BUSINESS

La soif européenne d'agrocarburants monopolise les terres agricoles et attise la flambée des prix Master22

Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

 

 La soif européenne d'agrocarburants monopolise les terres agricoles et attise la flambée des prix

Aller en bas 
AuteurMessage
Peterson MILLIEN

Peterson MILLIEN


Messages : 693
Points MB : 3347
Réputation : 3
Date d'inscription : 17/09/2012
Age : 35
Localisation : Ris Orangis

La soif européenne d'agrocarburants monopolise les terres agricoles et attise la flambée des prix Empty
29102012
MessageLa soif européenne d'agrocarburants monopolise les terres agricoles et attise la flambée des prix

La soif européenne d'agrocarburants monopolise les terres agricoles et attise la flambée des prix Colza

Les prix alimentaires grimpent de nouveau... Loin du fatalisme lié à une météo capricieuse, de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer la mainmise des biocarburants ou agrocarburants sur la production alimentaire. Appauvrissement des peuples, déracinement de familles entières, dégradation de l'environnement, déforestation... Rouler en Europe a un prix bien trop élevé pour une efficacité bien trop médiocre.

Pour la troisième fois en cinq ans, les prix des denrées alimentaires s'emballent. C'est dans ce contexte que s'ouvre cette semaine, à Rome, une nouvelle réunion des ministres de l'Agriculture du G20 sur les prix agricoles.
Ainsi, entre septembre 2011 et septembre 2012, les prix du maïs et du blé ont augmenté d'environ 25 %[1]. Celui du soja, de 17 %. Cette volatilité expose en particulier les plus pauvres à d'insurmontables difficultés pour se nourrir : lors de la dernière flambée des prix alimentaires en 2010, environ 44 millions de personnes auraient ainsi basculé dans la pauvreté[2]. En 2008, de nombreuses émeutes ont éclaté dans des pays où les populations ont assisté impuissantes à une hausse du prix des denrées de base : un scénario qui, d'après les Nations Unies, pourrait se renouveler si les prix des céréales continuent d'augmenter.

En effet, les céréales sont à la base de l'alimentation pour de nombreux produits de première nécessité et une hausse de leur prix se traduit par des hausses de tous les aliments qui en contiennent.

Même en France, les relevés de prix effectués par l'association CLCV sur 28 produits alimentaires dits « de marque nationale » montrent une augmentation des prix de 0,4% au cours du deuxième trimestre 2012 soit une augmentation de 3,1% en rythme annuel (entre juillet 2011 et juillet 2012). Déjà en 2008, l'INSEE annonçait une forte hausse des prix de l'alimentaire de 5,7%.

Comment expliquer ces hausses récurrentes ? Météorologie capricieuse ? Rendements qui baissent malgré la toute puissance du couple OGM / pesticides ? Si la météorologie peut jouer un rôle non négligeable comme en témoignent les sécheresses estivales aux Etats-Unis et en Europe de l'Est, ce facteur reste insuffisant. Pour un certain nombre d'acteurs et de citoyens, ce sont les choix politiques qui rendent les prix instables dans un marché de plus en plus tendu et volatile. Et ils dénoncent en priorité la pression des agrocarburants de plus en plus controversés.

Les agrocarburants : la « bonne idée écolo » se transforme en cauchemar

En 2008, les agrocarburants représentaient 3,5 % du carburant utilisé pour les transports européens. Si toutes terres exploitées pour fabriquer ces agrocarburants à destination de l'Union Européenne avaient plutôt servi à cultiver du blé et du maïs, cette production agricole aurait pu nourrir 127 millions de personnes pendant toute une année, souligne un nouveau rapport d'étude d'Oxfam intitulé « Les semences de la faim ». C'est l'équivalent de la population du Japon !

En effet, une étude commandée par la Commission européenne estime qu'une surface agricole de 70 000 km2 avait été nécessaire pour satisfaire cette demande. Cela représente quasiment la superficie de la Belgique et des Pays-Bas réunis. Selon les données disponibles, hélas très imparfaites, près de la moitié de ces terres se trouverait hors de l'Union Européenne.

Malheureusement, il s'agit là d'une tendance lourde puisque des données récentes indiquent que les deux tiers des grandes transactions foncières réalisées au cours des dix dernières années sont destinées à des cultures pouvant servir à la production d'agrocarburants, telles que le soja, la canne à sucre, le palmier à huile et le jatropha.
C'est notamment le cas aux Philippines où les terrains acquis en 2010 en vue de la production d'agrocarburants pourraient permettre de récolter 2,4 millions de tonnes de riz, de quoi assurer l'autosuffisance en riz du pays...

80 % des agrocarburants européens sont du biodiesel ou diester, principalement fabriqué à partir de colza, de soja et d'huile de palme. Les objectifs d'incorporation fixés par l'Union Européenne (10% d'ici 2020) ont un impact particulier sur le cours mondial de l'huile végétale et des oléagineux. Cela entraîne une augmentation du prix à la consommation de l'huile de cuisson dans les pays importateurs comme Haïti et les pays exportateurs comme l'Indonésie, cette dernière étant l'une des principales sources de biodiesel pour l'UE.

La politique européenne sur les agrocarburants tire les prix à la hausse

La politique européenne de soutien aux agrocarburants devrait accentuer encore l'augmentation des prix selon une estimation de l'IEEP. Ainsi, en 2020, la politique européenne pourrait, à elle seule, entraîner une augmentation des prix de l'ordre de 36 % pour l'huile végétale, 22 % pour le maïs, 21 % pour le sucre, 20 % pour les oléagineux et 13 % pour le blé. En 2020, l'Europe pourrait ainsi engloutir 20 % de la production mondiale d'huile végétale pour satisfaire ses besoins en carburant !

Heureusement, sous la pression, la Commission européenne vient tout juste de faire marche arrière en proposant de diviser par deux le taux d'incorporation d'agrocarburants dans l'essence[4]. Seulement, c'est « encore une moitié de trop : la quasi-totalité du mais cultivé aux Etats-Unis et 60 % du colza récolté en Europe finit dans le réservoir d'une voiture. Une politique inacceptable et indigne d'un Prix Nobel de la Paix. » dénonce l'association Les Amis de la Terre.

En France, Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture, a annoncé dans les Echos vouloir "faire une pause mais sans renoncer à produire des biocarburants. Des industriels ont investi. Il faut préserver cette filière afin de limiter la consommation de carburants fossiles et d'agir sur l'effet de serre." Ceci, en préconisant une incorporation à hauteur de 7% de biocarburants provenant de cultures alimentaires et 3% de biocarburants de seconde génération (bois, paille, déchets verts...).

La production des agrocarburants au détriment des populations locales

Le rapport d'Oxfam cite le cas du Paraguay où chaque année, la production de soja cause l'expulsion de 9 000 familles rurales et la transformation de près d'un demi-million d'hectares en champs de soja. Plus de la moitié du soja cultivé au Paraguay est exportée vers l'Argentine ; une grande partie de celui-ci est transformée en diesel en Argentine ou en Europe pour remplir les réservoirs des véhicules européens.

"L'Europe a contribué à déclencher une ruée mondiale vers les agrocarburants qui chasse les familles pauvres de leurs terres, tandis que les grandes entreprises amassent des bénéfices, explique Natalia Alonso, directrice du bureau de plaidoyer européen d'Oxfam. Les agrocarburants étaient censés rendre le transport plus écologique, mais les États européens jettent l'argent des consommateurs par les fenêtres, tout en privant des millions de personnes de nourriture, de terre et d'eau."

Le bilan environnemental mitigé des agrocarburants

Rappelons que les agrocarburants ont un bilan environnemental très mitigé notamment au niveau des émissions en gaz à effet de serre. En effet, certains agrocarburants émettent davantage de gaz à effet de serre que l'essence classique lorsque l'on considère le changement indirect d'affectation des sols. La transformation en champs agricoles d'une zone de stockage de carbone, telle que forêts et tourbières, libère des millions de tonnes de gaz à effet de serre. Labourer ces puits de carbone pour atteindre les objectifs d'incorporation de l'Union pourrait être aussi néfaste pour l'environnement que de mettre en circulation entre 12 et 26 millions de voitures supplémentaires note une étude de Friends of the Earth.

La spéculation financière sur les denrées alimentaires

Bien sûr, les agrocarburants n'expliquent pas tout : la spéculation financière sur les denrées alimentaires contribue également à la volatilité des prix. Les Amis de la Terre indiquent ainsi que sous la pression des citoyens, plusieurs banques comme la Deutsche Bank ou Raiffesen ont renoncé à ces pratiques, alors que d'autres comme BNP Paribas continuent.

La Politique Agricole Commune européenne à revoir

Enfin, l'Europe doit se doter d'une nouvelle Politique Agricole Commune (PAC) plus verte mais aussi plus solidaire.
« Au sortir de la seconde guerre mondiale, l'Europe a fait le choix politique d'abandonner la culture de protéines végétales pour importer du soja des Etats-Unis. Notre dépendance n'a fait que de se creuser depuis, et c'est désormais des millions d'hectares de terres en Amérique du Sud qui sont cultivées pour nourrir les animaux en Europe. » expliquent les Amis de la Terre. D'après le Programme des Nations unies pour l'environnement, la perte de calories qui résulte de l'alimentation des animaux par des céréales au lieu de les utiliser directement dans la nourriture humaine, représente les besoins caloriques de plus de 3,5 milliards de personnes[3] : réduire la consommation de viande, et de produit laitiers, est sans doute le moyen le plus efficace pour libérer des terres agricoles dans les pays du Sud et réduire la pression sur des écosystèmes fragiles. Pour accompagner cette transition, l'Europe doit accompagner les agriculteurs vers la qualité, plutôt que la quantité, en les encourageant par exemple à cultiver de la luzerne ou du pois plutôt que d'acheter des tourteaux de soja.

Dans le même temps, la PAC, via ses subventions massives à une agriculture intensive destructrice du vivant, rend les produits alimentaires européens très compétitifs sur les marchés internationaux. C'est bon pour la balance commerciale de l'Europe mais cela condamne des pans entiers de l'agriculture de certains pays en voie de développement qui ne peuvent plus écouler leurs cultures locales, devenues trop chères[5].

Repenser nos déplacements

Au-delà des aspects négatifs des agrocarburants sur la production alimentaire, force est de constater que c'est l'ensemble de notre système de déplacements urbains qui doit être repensé, et ce, de manière radicale.

En effet, chaque jour, des millions de voitures sont lancées sur les routes, avec, pour 90% d'entres elles, le seul conducteur à bord : une tonne à déplacer pour un individu d'environ 72 kg[6]. Les agglomérations sont alors congestionnées par un trafic dense dont la vitesse ne dépasse même pas celle d'un cycliste...[7] Dans le même temps, des millions de litres d'essence et d'agrocarburants sont brûlés presque inutilement dans des moteurs dont le rendement ne dépasse pas... 40%[8]. Cette combustion se traduit par une pollution atmosphérique insupportable, largement au-dessus des recommandations sanitaires de l'OMS et par des émissions de gaz à effet de serre dorénavant incontrôlables qui vont mettre à rude épreuve la stabilité de nos civilisations.

Il serait peut-être temps de repenser en profondeur la finalité de nos sociétés et les moyens mis en oeuvre pour y parvenir. Un questionnement philosophique voire métaphysique qui mérite que l'on s'y attarde, tous.

Source: http://www.notre-planete.info
Revenir en haut Aller en bas
https://master-business.lebonforum.com
Partager cet article sur : reddit

La soif européenne d'agrocarburants monopolise les terres agricoles et attise la flambée des prix :: Commentaires

Aucun commentaire.
 

La soif européenne d'agrocarburants monopolise les terres agricoles et attise la flambée des prix

Revenir en haut 

Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» LES CONSÉQUENCES DRAMATIQUES DU BÉTONNAGE DES TERRES AGRICOLES
»  Scholastique Mukasonga reçoit le prix Renaudot
» Capitale européenne de l'innovation: London vs Paris
» Le gaz de schiste américain devrait bientôt concurrencer la pétrochimie européenne
» Ibrahimovic, prix Goncourt en Suède ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
MASTER BUSINESS 2.0 :: MASTER BUSINESS 2.0 V1 :: MASTER BUSINESS liberty connect :: Libre échange-
Sauter vers: